mardi 2 octobre 2012

Ambassadeurs improvisés en Andorre


Réception à l'Ambassade de FRANCE
Sacré Charlemagne ! D'après la légende, ce serait lui qui aurait légué ce territoire des trois vallées à leurs habitants en remerciement pour l'avoir vaillamment aidé à repousser l'invasion des sarrasins. En fait, grâce à l'extension des pouvoirs des évêques d'Urgell, Andorre est surtout devenue, dès 1133, une seigneurie ecclésiastique. C'est pour cela que les 7 principales agglomérations qui forment la principauté sont appelées, encore aujourd'hui, des paroisses. Seulement, par le jeu des donations matrimoniales, une partie des territoires d'Andorre revenait aux comtes de Foix qui en revendiquaient la souveraineté. Plutôt que de se faire la guerre indéfiniment, les parties adverses mirent fin au conflit en édifiant deux sentences appelées « paréages », qui instituèrent le partage des pouvoirs. Ainsi, ces montagnards pyrénéens vécurent paisibles et prospères durant des siècles sous la protection du sabre français et du goupillon espagnol.
Notre magnifique Hôtel
« Comme beaucoup de personnes, Andorre représentait surtout un séjour pour acquérir des spiritueux, quelques cartouches de cigarettes, et peut-être des bijoux ou des parfums à des prix avantageux. Je ne voyais pas l'intérêt culturel et touristique que cette principauté pouvait représenter». Claude Gay a au moins le mérite du parler franc. Un soleil inespéré, contre toutes prévisions pessimistes de la météo nationale, a permis aux 28 participants de découvrir cet autre aspect du pays. Et particulièrement les trésors de l'art roman dans toutes les églises de ces « paroisses » aux habitations typiques, reflétant bien l'histoire de ce peuple qui connut la richesse des échanges commerciaux mais aussi culturels. Dans une superficie de 468 km2 on peut dénombrer 30 lacs et 62 sommets de plus de 2000 m. Ce qui en fait, pour l'hiver et le printemps, une station de ski réputée et fréquentée.

Un événement inattendu, mais qui a marqué les esprits, est survenu alors que nos touristes musardaient dans les rues des vieux quartiers d'Andorre, la capitale, à la découverte de « la casa de la Vall » devenue l'actuel parlement andorran. Alors que tous écoutaient les explications de l'excellent et sympathique guide Manel, un passant s'adresse à notre ami Jacky Canto. Il l'interroge sur la provenance du groupe et la motivation de sa visite puis se faisant toujours aussi pressant de questions, il s'enquiert de l'identité de Jacky. Celui-ci lui répond laconique et ironique : « je suis l'ambassadeur de Bédarieux en Andorre! » Et il s'entend répliquer « moi je suis l'ambassadeur de France en Andorre». Difficile dans ces conditions de ne pas croire à une boutade. Monsieur Zaïr Kedadouche eut beaucoup de mal à convaincre le pseudo ambassadeur de Bédarieux qu'il était bel et bien le véritable ambassadeur de la France en la principauté d'Andorre. Passé le quiproquos, l'ambassadeur improvise une invitation à l'ambassade de France et retarde le rendez vous auquel il devait se rendre. Il fallait voir, parait-il, les mines stupéfaites du personnel de l'ambassade quand il a vu revenir l'ambassadeur entouré de ce petit groupe venu des Hauts Cantons de l'Hérault pour partager le verre de l'amitié avec nos représentants dans cette accueillante principauté. D'après les dires du personnel, on assistait à un événement exceptionnel, voire rarissime. D'où l'avantage pour Bédarieux de s'être doté d'un ambassadeur occasionnel.

« C'est en toute tranquillité que l'on déambule dans les villes où l'on apprécie la propreté des lieux et la richesse de l'architecture ». C'est l'avantage des pays petits mais prospères. Ils ont les moyens de se faire respecter et d'embellir leurs cités.
Un chef d'œuvre de luxe et de modernité fut visité : Caldéa, l'espace Thermo ludique le plus important d'Europe, surtout en pays de montagnes. Les eaux thermales à effets antalgiques, cicatrisants, anti-allergiques, ont été réhabilitées. Mais toutes formes de bains, de massages, de pratiques relaxantes sont proposées. Du jardin tropical des bains aztèques aux contrastes glacés et chauds des bains finlandais, en passant par les effets zen des arts japonais, toute la gamme des sophistications à la mode est offerte aux touristes.

Hydratés, relaxés, choyés, nos participants n'ont pas vu passer le temps au cours des trois heures qui leur étaient imparties. Satisfaits mais un peu frustrés tout de même. Le corps s'habitue tellement au confort qu'on lui propose. Heureusement la dernière matinée consacrée au shopping a pu les consoler, l'intérêt des produits détaxés n'étant pas à pas à négliger. Au retour, chacun nourrit l'espoir d'être à nouveau parmi les chanceux qui pourront revenir en des lieux bien appréciés, en plus de la fierté d'avoir été pour un temps le digne ambassadeur de notre association et de notre région.




Nous y avons même retrouvé M. VERDAGUER !
Article écrit par P. Boisset

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