vendredi 24 mai 2024

Chypre, l’île de l'Amour et de la Division

 

C'est une douzaine de participants qui partirent le 09 mai 2024 pour découvrir l'île de la beauté et de l'amour. C'est à dire Chypre, là où, parait-il, fût née la déesse Aphrodite pour les grecs, Vénus pour les romains. Elle apparut entièrement nue dans l'écume des vagues selon la mythologie grecque.

 

L'aéroport n'était pas loin puisque c'est celui de Béziers qui nous a invité à nous embarquer pour quatre heures de vol jusqu'à Chypre. L'arrivée fut un peu plus mouvementée. Cinq cars attendaient les passagers de l'avion pour l'hôtel « At Herbal » dans la station balnéaire de Protaras. 

L'inconvénient est que ne savions pas qu'ils allaient dans la même direction, d'où un cafouillage monumental dû au manque total de communication. A Chypre si vous ne parlez pas anglais, point de salut.

 

Mais à l'arrivée, lors de la découverte du confort et de l'emplacement rêvé de l'hôtel, l'incident fût vite oublié.  

 

 

 

 

 

Heureusement, les organisateurs avaient prévu beaucoup de matinées libres où l'on pouvait apprécier, sur nos belles terrasses, le lever du soleil sur la mer. 

 

Après un bon petit déjeuner avec buffet à volonté, nous pouvions bénéficier soit de la piscine en plein air avec bains de soleil, soit de la promenade sur le littoral qui se trouve à 200m de l'hôtel ou simplement se baigner aux plages situées dans diverses petites criques avec une eau très tempérée. Et si ça ne suffisait pas à notre bonheur, nous pouvions aller au Spa ou à la salle de sport. 

 

 

 La première de nos visites fût réservée à Nicosie, capitale de l'île et seule ville au monde coupée en deux par un mur de séparation, comme l'était Berlin avant 1989. 

 

En effet après une domination byzantine et vénitienne, c'est l'empire turc des ottomans qui s'empare de Chypre. Les chypriotes, malgré la tentative de conversion islamique des occupants, demeurent attachés à la civilisation grecque des origines et à la religion chrétienne orthodoxe.

 

 

En 1878, les anglais qui veulent contrôler le canal de Suez, situé tout près, en face de l'île, négocient avec les ottomans pour occuper pacifiquement Chypre. Ces derniers acceptent à condition de garder leur prérogative de gouvernance. Lors de la première guerre mondiale, l'empire ottoman s'allie avec l'Allemagne. Mauvaise pioche, après la capitulation allemande, l'empire ottoman s'écroule et l’Angleterre gouverne Chypre jusqu'à l'indépendance et la proclamation de la République de Chypre en 1960, reconnue par l'ONU et la communauté internationale.

Mais en 1964, une guerre civile a éclaté entre les pro-turcs et les pro-grecs. Le régime dictatorial grecque des « colonels » renverse le gouvernement de Chypre. Profitant de la confusion et sous prétexte de protéger leurs ressortissants, en 1974, la Turquie lance l'opération Attila. Elle envahit et occupe le territoire au nord de l’île. Les chypriotes chrétiens quittent massivement leurs habitations pour aller au sud (250 000) . Ceux qui sont de confession musulmane font l'inverse et partent pour le nord (40 000). On peut voir, au delà de la ligne de démarcation de l'ONU, des villes fantômes inhabitées, envahies par la végétation.  Cette partie de l'île occupée n'est toujours pas reconnue par la communauté internationale et dépend uniquement d'Ankara.

Dans cette partie de la méditerranée qu'on appelle le Bassin Levantin, carrefour entre l'Europe, l'Afrique et l'Asie, il existe des gisements d’hydrocarbures qui seront exploitables dans cinq ans dans les zones maritimes du Liban, de la Syrie, de l’Égypte, d'Israël et... de Chypre. Pas dans celles de la Turquie.

Sinon que dire de nos visites ? Pas grand-chose en vérité. Il nous fallait parfois beaucoup de temps en bus pour quelques musées paléolithiques, des églises ou monastères orthodoxes, une mosquée, des stations balnéaires, quelques vestiges au temple d'Apollon, tout cela avec des guides qui cherchaient désespérément à meubler leurs explications pour susciter l'intérêt.

Le tourisme est la ressource principale de Chypre. En moyenne 3,4 millions de personnes affluent chaque année, surtout pour apprécier le confort des Hôtels du littoral. Des oligarques russes, des émirs saoudiens ou qataris, entre autres, ont investi massivement dans cette aventure, faisant exploser les prix de l'immobilier dans ces zones de constructions.

Pour le retour très matinal (à 3h), même confusion à l'aéroport qu'à l'aller. Il nous a fallu des heures d'attente, debout, dues au manque d'organisation.

 

Mais il nous faut souligner l'excellente entente entre les membres du foyer. Nous avons passé de très bons moments au cours des repas, précédés de cocktails variés, surtout le soir, aux veillées, où nous inventions des jeux qui engendraient de fabuleux fous-rires. Cette bonne ambiance a resserré des liens d'amitiés et elle a approfondi nos relations.

Il faut dire que l'écume des vagues qui a engendré Aphrodite, la déesse de l'Amour, (et de l'amitié)

n’étaient qu'à 200 m de l'Hôtel.

 

Paul BOISSET








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