vendredi 16 juin 2017

Les Seniors des Hauts Cantons, heureux comme des poissons dans l'eau. (presque).

Pas d'arc en ciel en cette journée caniculaire du 14 juin 2017 organisée par le Foyer des Seniors des Hauts Cantons à Joncels sur les berges de la pisciculture. Les bénévoles ont eu bien du mérite pour servir les repas sous les ombrages des sapins. Quant à ceux qui étaient chargés de surveiller les saucisses sur un large lit de braise, nous n'avons pas besoin de décrire leur ressenti alors que le thermomètre affichait 35° à l'ombre. Cette ombre il fallait parfois la poursuivre en déplaçant les tables autour des sapins si l'on ne voulait pas « griller » à notre tour.


Si l'on en croit le dictionnaire, « canicula » serait le nom d'une petite chienne et attribué à l'étoile Sirius quand elle se lève et se couche en même temps que le soleil pendant la période de l'été. La langue française est parfois bizarre car lorsqu'on parle d'un « temps de chien », c'est plutôt à l'occasion d'un jour froid et pluvieux. Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos poissons. 


Car en cette belle partie de pique-nique, l' « arc-en-ciel » était dans l'eau, cherchant les courants du ruisseau pour s’oxygéner, elle aussi, afin que sa chair rosée soit bien ferme dans la poêle avec une noisette de beurre. 

Si chacun d'entre-nous était venu passer un bon moment empli de convivialité, personne ne voudrait repartir sans une belle truite, pêchée à la ligne ou à l'épuisette. Cette espèce de salmonidés venue d'Amérique du Nord et implantée en Europe depuis une centaine d'années, s'est bien adaptée dans nos rivières bien qu'elle ait du mal à se reproduire, surtout si elle est en promiscuité avec la sauvage « Fario » au dos jaune et noir, piqué de points rouges. Beaucoup plus agressive elle défend âprement son territoire. Mais elle est plus sensible à la pollution et disparaît à son tour quand la négligence de l'homme commet les abus que l'on déplore. A la pisciculture de Joncels, pas de problèmes de cohabitation, les bassins des « Farios » ne communiquent pas avec ceux des « arc-en-ciel », donc pas de problèmes de reproduction. 

 
 Pétanque et loto comme à l'habituée ont terminé l'après-midi. Les adeptes de la sieste paraissaient être plus nombreux que d'habitude. Les rayons du soleil qui filtraient à travers les branchages ont même éprouvé le visage des animatrices du loto qui n'étaient pas fâchées que cela se termine. Il est vrai qu'elles se sont démenées avec talent pour illustrer avec humour les numéros du Hasard. 
Ce vocabulaire est une mine pour les «  implantés tardifs » qui cherchent à s'intégrer aux coutumes de leur région d'accueil. Découvrir en effet que le numéro 77 représente « la tronçonneuse à Jeannot » est un moment littéraire des plus délectable.

Paul BOISSET







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