samedi 20 décembre 2014

Le choix des mets, le poids des mots



Il y a des silences qui parlent ! Comme d'habitude, à chaque début du repas de fin d'année, notre président Jean-Claude Astier souhaite la bienvenue à tous les participants. Mais cette fois il y a eu un mot qui a résonné particulièrement dans l'esprit de chacun. C'est celui du « dernier » en soulignant que c'était en effet le dernier repas sous l'appellation de foyer Verdaguer. Ah le choix des termes a plus d'importance qu'on pourrait l'imaginer. Le mot « premier », souvent évoque l'excellence ou le début d'une aventure, d'un nouveau cycle. Mais le « dernier » peut signifier l'échec, la honte d'être en bas du tableau ou tout simplement la fin de quelque chose. Et quand on écrit le mot « Fin » quelque part on ressent toujours un petit pincement de cœur avec un arrière goût de tristesse et d'amertume. Et ça, Jean-Claude l'a tout de suite ressenti. Pourtant  aucune réaction ne s'était manifestée, mais il s'est quand même repris en disant « ne soyez pas tristes »! Il a rassuré l'auditoire en affirmant que la belle aventure des adhérents du foyer Verdaguer continuerait l'an prochain comme auparavant mais sous un autre nom, avec d'autres statuts puisque l'affiliation à la structure de l'Union Nationale des Retraités et des Personnes Âgées (UNRPA) sera abandonnée pour donner naissance au nouveau Foyer,  celui des Séniors des Hauts Cantons (FSHC).         .
Dans le vocabulaire des discours de ce fameux repas festif, il y a un autre mot magique, un sésame qui ouvre des sourires sur les visages les plus sceptiques, c'est le mot « langouste »! Qu'on se rassure la langouste survivra pour se retrouver, l'an prochain, dans nos assiettes à la veille des fêtes de Noël. C'est l'illustration la plus éclatante pour confirmer qu'il n'y aura rien de changé malgré la nouvelle appellation du Foyer. Et cette année encore elle était là, bien appétissante, entre le duo de foie gras et le magret de canard. Cette année encore, les forts en thème de chez « THELEM » ont bien œuvré pour nous offrir une cuisine raffinée agrémentée d'un service professionnel et convivial.
A la fin du repas, il faut croire que toutes les équivoques étaient levées, car peu de personnes sont restées assises et l'envie de se dégourdir les jambes sur des rythmes variés, témoignait d'un réel plaisir à s'amuser ensemble pour oublier les soucis qui assombrissent parfois notre quotidien. Un quotidien qui bouge en permanence selon la loi de l'évolution jusqu'à, parfois, nous faire perdre nos repaires quand les changements de toutes natures interviennent dans nos trajectoires. D'où l'importance de perpétuer les Traditions, surtout quand elles nous procurent du plaisir.


Paul BOISSET



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