lundi 4 juin 2012

On m'a raconté: Le séjour « rando » à Vernet-les-Bains.

 
Le Canigou, appelé ainsi parce qu'il forme une dent de chien ; on a cru longtemps qu'il était le sommet le plus haut d'Europe avec ses 2734 m d'altitude. Surtout que par temps clair on peut, paraît-il, l'apercevoir depuis Marseille dans le disque solaire du couchant. Et, tout comme la « Sardine » qui a bouché le port, ce ne serait pas une galéjade! On peut le voir en photos sur internet avec toutes les données techniques si vous souhaitez les réaliser. On l'appelle aussi le « Fujiyama » des catalans à cause de son sommet souvent enneigé et de son caractère sacré pour les amateurs d'ésotérisme et de légendes alimentées par les nombreuses traditions qui ont traversé les siècles dans cette fabuleuse contrée. C'est dire s'il fascine! Pour mieux en apprécier la magie et les vibrations quoi de mieux que d' y organiser un séjour de randonnées pour les marcheurs entraînés et expérimentés de notre foyer H. Verdaguer ? C'est ce que Jean-Pierre Flottes, avec son savoir faire habituel, a réalisé du 19 au 26 mai 2012 au centre de Vacances-Tourisme-Famille (V.T.F) à Vernet-les-Bains, la fameuse station thermale réputée pour soigner les affections respiratoires et rhumatismales.


Sous un ciel gris, nos randonneurs ont été accueillis dans une ambiance « belle époque » avec les automobiles du début de siècle dernier et les tenues vestimentaires adaptées, avec en toile de fond les Thermes d'un style un peu victorien et un tantinet colonialiste. Le dépaysement fut rapide. Au son des coblas, les conditions étaient ainsi réunies pour s'immerger hors du temps et des tracasseries quotidiennes dans ce décor pyrénéen méridional.


Dimanche, la flânerie et le shopping étaient de mise pour se familiariser avec la ville d'accueil ; pas pour Marc et Françoise CHAPON qui ont commencé une mise en jambes pour être performants lorsque les choses sérieuses s'annonceraient dès le lendemain. Les journées comprenaient 5 heures de marches environ. Deux groupes étaient formés selon les degrés d'entraînement et de capacités. Après un copieux petit déjeuner, au buffet libre service du VTF chacun emplissait son sac à dos en prévision du repas de la mi-journée. Les deux groupes bien encadrés et emmenés par des guides professionnels, Edwige et Guilhem, s'efforçaient de trouver un point de rencontre pour prendre le repas en commun. Ce qui n'était pas toujours facile paraît-il, mais bien sympathique.


Au début, les prévisions météo n'étaient pas optimistes, mais comme c'est souvent le cas dans la région, le vent s'est levé et même s'il rendait la marche un peu plus pénible, il dégageait l'horizon et les paysages n'en étaient que plus agréables à admirer. Et il y en avait des sites superbes : les crêtes d'Alzina, le col de la Pena, la vallée du Mantet, les gorges de Carenza, (franchies par des passerelles suspendues dans le vide à des hauteurs parfois impressionnantes). Mais aussi des chapelles de montagne (St André et St Etienne), des grottes, deux forteresses (de Vauban évidemment) et des villes pittoresques comme Jujol ou Villefranche de Conflent.


Le soir, après un repas copieux bien cuisiné, façon locale et familiale, des animations étaient proposées avec jeux, danse, loto etc. Avant de se quitter, la visite de l'abbaye de St Martin, perchée sur les flancs du Canigou, s'imposait. Les moines résidents y accueillent, en plus des touristes de passage, des méditant désireux de faire une retraite de quelques jours ou plus. Le site est grandiose. Mais il était temps pour les participants de regagner leur véhicule de CO-voiturage pour regagner leur domicile et récupérer de leur fatigue. D'une moyenne d'âge de 65 ans, la performance physique est méritoire. Le dépassement de soi conjugué avec les émotions ressenties au cours des échanges amicaux et à travers les visions des panoramas majestueux, a formé sûrement une alchimie qui n'a pu laisser les participants insensibles dans leur être et leur mémoire.



Paul BOISSET













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