mardi 5 novembre 2024

Collioure, à la frontière du désastre


La pluie nous était annoncée en ce mardi 22 octobre 2024 quand nous sommes partis pour notre coutumière escapade à la frontière espagnole dans la zone commerciale de la Jonquéra.

Pour atténuer notre morosité, notre chauffeur Marc, de la compagnie des « Cars Pons », a diffusé un medley de chansons, histoire de réchauffer l'ambiance. Aussitôt des chœurs se sont improvisés parmi les passagers. Et c'étaient les essuie-glaces qui battaient la mesure.

Les météorologues ont baptisé cette poche d'air froid coincée entre l'Espagne et le Maroc, « goutte froide ». Heureusement qu'on ne savait pas que cette goutte d'eau serait celle qui ferait déborder le vase.

Arrivés en milieu de matinée, des bandes de brume abandonnaient les vallées pour envelopper les montagnes, comme avec un léger voile de tulle blanc.

La pluie avait cessé à notre grande satisfaction.

Après les parties de « lèche-vitrines » et celles des achats dans ces immenses galeries commerciales, le repas au buffet libre-service était attendu et apprécié. Entre les entrées et les desserts, plus de 150 plats nous étaient proposés sans compter les boissons et le café.

A la sortie de ce lieu pantagruélique, telle ne fut pas notre surprise de voir l'apparition du soleil.

Comme nous devions partir pour visiter la belle ville de Collioure, cette manifestation de l'astre solaire était bien venue. 

Un petit train nous était proposé pour grimper sur les hauteurs afin de profiter du paysage sur des chemins de vignerons. La plupart d'entre-nous connaissait cette merveilleuse cité, mais tous étaient unanimes à reconnaître qu'on ne se lasse pas de l'admirer dans ce fabuleux décor méditerranéen. Surtout sous cette lumière d'automne qui réchauffe les teintes environnantes.

 


 

Un temps libre nous fut accordé à la fin de cette promenade. Comme son nom l'indique, chacun a pu apprécier les différents aspects que nous offre cet espace touristique.

 

 

Avant de se quitter, la Présidente du F.S.H.C. a remercié tous les participants pour leur bonne humeur qui a favorisé une bonne ambiance durant toute cette journée et en particulier l'association Capimont de Lamalou qui se s’est jointe à nous et a pu rendre possible cette sortie.


Le lendemain, nous avons appris que dans la région de Valence il était tombé autant de pluie que dans la région parisienne durant 9 mois. Entre Valence et l'Andalousie, on dénombrait déjà plus d’une centaine de personnes mortes ou disparues.

Paul BOISSET

 

lundi 27 mai 2024

Le Benjamin a su séduire les séniors

 

En ce jeudi 23 mai 2024, plus d’une centaine d’adhérents sont venus honorer la traditionnelle fête des mères et des pères organisée par le Foyer Senior des Hauts Cantons.

24 résidents et accompagnateurs de l’Ehpad de Bédarieux nous ont fait le plaisir de répondre présents à notre invitation.

La salle Léo Ferré de Bédarieux fut de suite électrisée par la bonne humeur des participants, heureux de revoir le chanteur Benjamin accompagné cette fois-ci de deux charmantes danseuses qui nous ont ravi de leurs prestations de qualité, tant au niveau chorégraphie qu’au niveau des costumes variés et haut en couleur, au rythme des chansons.












Pendant le quart d’heure d’entracte, il a été servi des chouquettes, un rocher et du cidre ainsi que du jus d’orange.

Toujours aussi charmeur, Benjamin a dansé langoureusement avec une de nos adhérentes sur la chanson de Michel Delpech « tu me fais planer » qui a suscité l’émoi et la jalousie d’autres qui auraient tant aimé être à sa place.

Certains ont valsé sur la chanson « mon amant de St Jean ; Les danseuses ont entamé un madison au rythme de « La dame de Haute Savoie » et beaucoup ont été heureux de les rejoindre.



Les organisateurs ont été touchés par la joie qui se dégageait de chaque visage et par leur participation aux jeux proposés par Benjamin.


Des douceurs, des chansons, des valses, que souhaiter de mieux pour honorer nos géniteurs ?

Betty BOISSET

 

 

 

 

vendredi 24 mai 2024

Chypre, l’île de l'Amour et de la Division

 

C'est une douzaine de participants qui partirent le 09 mai 2024 pour découvrir l'île de la beauté et de l'amour. C'est à dire Chypre, là où, parait-il, fût née la déesse Aphrodite pour les grecs, Vénus pour les romains. Elle apparut entièrement nue dans l'écume des vagues selon la mythologie grecque.

 

L'aéroport n'était pas loin puisque c'est celui de Béziers qui nous a invité à nous embarquer pour quatre heures de vol jusqu'à Chypre. L'arrivée fut un peu plus mouvementée. Cinq cars attendaient les passagers de l'avion pour l'hôtel « At Herbal » dans la station balnéaire de Protaras. 

L'inconvénient est que ne savions pas qu'ils allaient dans la même direction, d'où un cafouillage monumental dû au manque total de communication. A Chypre si vous ne parlez pas anglais, point de salut.

 

Mais à l'arrivée, lors de la découverte du confort et de l'emplacement rêvé de l'hôtel, l'incident fût vite oublié.  

 

 

 

 

 

Heureusement, les organisateurs avaient prévu beaucoup de matinées libres où l'on pouvait apprécier, sur nos belles terrasses, le lever du soleil sur la mer. 

 

Après un bon petit déjeuner avec buffet à volonté, nous pouvions bénéficier soit de la piscine en plein air avec bains de soleil, soit de la promenade sur le littoral qui se trouve à 200m de l'hôtel ou simplement se baigner aux plages situées dans diverses petites criques avec une eau très tempérée. Et si ça ne suffisait pas à notre bonheur, nous pouvions aller au Spa ou à la salle de sport. 

 

 

 La première de nos visites fût réservée à Nicosie, capitale de l'île et seule ville au monde coupée en deux par un mur de séparation, comme l'était Berlin avant 1989. 

 

En effet après une domination byzantine et vénitienne, c'est l'empire turc des ottomans qui s'empare de Chypre. Les chypriotes, malgré la tentative de conversion islamique des occupants, demeurent attachés à la civilisation grecque des origines et à la religion chrétienne orthodoxe.

 

 

En 1878, les anglais qui veulent contrôler le canal de Suez, situé tout près, en face de l'île, négocient avec les ottomans pour occuper pacifiquement Chypre. Ces derniers acceptent à condition de garder leur prérogative de gouvernance. Lors de la première guerre mondiale, l'empire ottoman s'allie avec l'Allemagne. Mauvaise pioche, après la capitulation allemande, l'empire ottoman s'écroule et l’Angleterre gouverne Chypre jusqu'à l'indépendance et la proclamation de la République de Chypre en 1960, reconnue par l'ONU et la communauté internationale.

Mais en 1964, une guerre civile a éclaté entre les pro-turcs et les pro-grecs. Le régime dictatorial grecque des « colonels » renverse le gouvernement de Chypre. Profitant de la confusion et sous prétexte de protéger leurs ressortissants, en 1974, la Turquie lance l'opération Attila. Elle envahit et occupe le territoire au nord de l’île. Les chypriotes chrétiens quittent massivement leurs habitations pour aller au sud (250 000) . Ceux qui sont de confession musulmane font l'inverse et partent pour le nord (40 000). On peut voir, au delà de la ligne de démarcation de l'ONU, des villes fantômes inhabitées, envahies par la végétation.  Cette partie de l'île occupée n'est toujours pas reconnue par la communauté internationale et dépend uniquement d'Ankara.

Dans cette partie de la méditerranée qu'on appelle le Bassin Levantin, carrefour entre l'Europe, l'Afrique et l'Asie, il existe des gisements d’hydrocarbures qui seront exploitables dans cinq ans dans les zones maritimes du Liban, de la Syrie, de l’Égypte, d'Israël et... de Chypre. Pas dans celles de la Turquie.

Sinon que dire de nos visites ? Pas grand-chose en vérité. Il nous fallait parfois beaucoup de temps en bus pour quelques musées paléolithiques, des églises ou monastères orthodoxes, une mosquée, des stations balnéaires, quelques vestiges au temple d'Apollon, tout cela avec des guides qui cherchaient désespérément à meubler leurs explications pour susciter l'intérêt.

Le tourisme est la ressource principale de Chypre. En moyenne 3,4 millions de personnes affluent chaque année, surtout pour apprécier le confort des Hôtels du littoral. Des oligarques russes, des émirs saoudiens ou qataris, entre autres, ont investi massivement dans cette aventure, faisant exploser les prix de l'immobilier dans ces zones de constructions.

Pour le retour très matinal (à 3h), même confusion à l'aéroport qu'à l'aller. Il nous a fallu des heures d'attente, debout, dues au manque d'organisation.

 

Mais il nous faut souligner l'excellente entente entre les membres du foyer. Nous avons passé de très bons moments au cours des repas, précédés de cocktails variés, surtout le soir, aux veillées, où nous inventions des jeux qui engendraient de fabuleux fous-rires. Cette bonne ambiance a resserré des liens d'amitiés et elle a approfondi nos relations.

Il faut dire que l'écume des vagues qui a engendré Aphrodite, la déesse de l'Amour, (et de l'amitié)

n’étaient qu'à 200 m de l'Hôtel.

 

Paul BOISSET